Musée Jean de La Fontaine

Château-Thierry

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Fables :
Oracle (L’) et l’impie

Livre IV, Fable XIX

Vouloir tromper le Ciel, c’est folie à la Terre ; [1]

Le dédale des cœurs en ses détours n’enserre [2]

Rien qui ne soit d’abord éclairé par les dieux.

Tout ce que l’homme fait, il le fait à leurs yeux,

Même les actions que dans l’ombre il croit faire.

Un Païen qui sentait quelque peu le fagot, [3]

Et qui croyait en Dieu, pour user de ce mot,

Par bénéfice d’inventaire, [4]

Alla consulter Apollon.

Dès qu’il fut en son sanctuaire :

Ce que je tiens, dit-il, est-il en vie ou non ?

Il tenait un Moineau, dit-on,

Prêt d’étouffer la pauvre bête,

Ou de la lâcher aussitôt,

Pour mettre Apollon en défaut.

Apollon reconnut ce qu’il avait en tête : [5]

Mort ou vif, lui dit-il, montre-nous ton Moineau,

Et ne me tends plus de panneau ( [6] ;

Tu te trouverais mal d’un pareil stratagème.

Je vois de loin, j’atteins de même.

[1les oracles d’Apollon, dieu grec, étaient rendus à Delphes par la Pythie.

[2ne renferme. Les dieux connaissent tout de nous.

[3vocabulaire qui concernait les hérétiques voués au bûcher.

[4comme on vérifie l’actif d’un héritage avant de l’accepter.

[5Apollon comprit ses intentions.

[6piège