Musée Jean de La Fontaine

Château-Thierry

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Fables :
Philomèle et Progné

Livre III, Fable XV
PHILOMÈLE ET PROGNÉ

Autrefois Progné l’Hirondelle

De sa demeure s’écarta,

Et loin des villes s’emporta

Dans un bois où chantait la pauvre Philomèle.

Ma soeur, lui dit Progné, comment vous portez-vous ?

Voici tantôt mille ans que l’on ne vous a vue :

Je ne me souviens point que vous soyez venue

Depuis le temps de Thrace habiter parmi nous.

Dites-moi, que pensez-vous faire ?

Ne quitterez-vous point ce séjour solitaire ?

Ah ! reprit Philomèle, en est-il de plus doux ?

Progné lui repartit : Eh quoi cette musique

Pour ne chanter qu’aux animaux ?

Tout au plus à quelque rustique [1] ?

Le désert est-il fait pour des talents si beaux ?

Venez faire aux cités éclater leurs merveilles.

Aussi bien, en voyant les bois,

Sans cesse il vous souvient que Térée autrefois

Parmi des demeures pareilles

Exerça sa fureur sur vos divins appas.

Et c’est le souvenir d’un si cruel outrage

Qui fait, reprit sa Sœur, que je ne vous suis pas :

En voyant les hommes, hélas !

Il m’en souvient bien davantage.

[1paysan